L’effet d’îlot de chaleur urbain : Toulouse, cité rouge sous tension climatique
L'artificialisation des sols accroît la sévérité de l’îlot de chaleur urbaine, accentuant le contraste thermique entre la ville et ses campagnes environnantes. Toulouse, parfois surnommée « la ville rouge » pour la teinte de ses briques, fait aujourd’hui face à des hausses de température nocturne qui inquiètent les urbanistes et les professionnels de santé.
- La température moyenne estivale en ville affiche +2°C par rapport aux couronnes rurales lors des épisodes caniculaires (rapport Météo-France Occitanie, 2021).
- La longueur des périodes de nuits très chaudes (>20°C) a doublé sur 30 ans, favorisant inconfort et surmortalité durant les vagues de chaleur.
La densification et la réduction des surfaces végétalisées conjuguent leurs effets : on observe des écarts de plus de 8°C entre certains quartiers très construits (Cartoucherie, Empalot) et les secteurs riverains du canal ou des berges de Garonne. Ces phénomènes compliquent, à court terme, la vie quotidienne – disruptions des services, appels accrus à la climatisation, fatigue scolaire, etc. – et fragilisent, à long terme, la santé publique toulousaine (Syndicat d’Aide aux Maires de Haute-Garonne, 2023).