Perspectives : faire du quartier régénéré une ressource commune
La diversité des modèles, l’implication des habitants et le choix d’un foncier solidaire dessinent les contours d’une nouvelle approche de la ville, moins centrée sur la seule consommation et davantage ouverte à la production, à la transmission de savoir-faire et à l’échange. Dans un contexte où l’économie circulaire, l’innovation sociale et la relocalisation des activités s’imposent, Toulouse dispose de nombreux atouts à faire valoir : tissu associatif, dynamiques universitaires, attractivité démographique. Mais l’enjeu reste celui d’une inscription durable : ni “quartier-vitrine”, ni “ghetto d’activités”, mais un espace actif et partagé, où l’économie redevient facteur de lien et d’émancipation collective.
La conversation reste ouverte, car chaque quartier, chaque contexte appelle des réponses sur-mesure. Ce sont ces expérimentations, leurs difficultés comme leurs succès, qui devraient irriguer la fabrique urbaine locale dans les prochaines années – bien au-delà des dispositifs existants. À Toulouse comme partout, la question reste politique : quelle place pour la production dans la ville, et au service de qui ?